En garde / Amélie Cordonnier

Ce roman, en partie autobiographie, part d’un fait réel vécu par l’autrice. En 2020 elle a reçu un courrier des services sociaux la convoquant. Une personne a appelé la 119, le numéro concernant la maltraitance des enfants, pour la dénoncer. Sa vie bascule. Elle s’interroge alors sur ce que signifie être une bonne mère. Elle raconte comment elle a vécu cet interrogatoire. Puis les peurs qui ont suivies, notamment celle liée à la menace omniprésente qu’on lui retire la garde de ses enfants, Lou et Gabriel.

Ensuite, l’histoire prend un autre tournant, où la surveillance et le manque d’intimité prennent le dessus. Elle fait référence au livre de Georges Orwell, 1984. J’ai trouvé cette partie moins réaliste. J’ai eu plus de mal à m’attacher aux personnages.

Il y a de nombreuses références également à ses précédents livres.

Une lecture en demi-teinte, qui ne m’a pas totalement convaincue, mais que j’ai lu jusqu’au bout car l’écriture est agréable et il y a une certaine tension psychologique.

Et vous, l’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Note : 3 sur 5.

Incipit :
Prologue
Séisme, explosion, incendie, j’ignore quelle image employer pour décrire la déflagration que fut cet événement, ce trou dans nos vie.

« Pour moi, la dénonciation anonyme c’était de l’histoire ancienne.

Une histoire que me racontait ma grand-mère,
Une histoire de salauds pendant la guerre,
Qui puait la lâcheté et mettait la vie en danger.
En France en 2020, je croyais que la dénonciation n’existait plus.
Finie, terminée. Enterrée !
Eh bien je me trompais. »


« Mme Trajic a libéré en moi une horde déchaînée de peurs, difficiles à tenir en laisse et impossibles à faire taire, qui aboient à la mort non stop, me tétanisent le jour, m’empêchent de fermer l’œil la nuit. »

3 commentaires sur « En garde / Amélie Cordonnier »

  1. Je ne sais pas bien pourquoi je n’ai pas eu envie de le lire ! Peut-être parce que cette histoire de délation anonyme me mettait très mal à l’aise ! Difficile de croire que les services sociaux débordés ne fassent pas rapidement la correction. Surtout que l’enquête après une dénonciation au 119 fait l’objet d’une enquête de proximité( école, mairie, centre de loisirs, police etc ) avant de mettre en brande l’enquête directe sur les personnes ! Et, puis, à la Grande Librairie, j’ai trouvé l’ecrivaine un peu rigide, ce qui m’a confirmée dans mon non-choix ! A quoi tient la rencontre avec un livre 🙂

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    1. C’est une écrivaine que je suis depuis son premier roman. Je trouve ses sujets intéressants. Elle aborde souvent des tabous. Mais celui-ci m’a paru peu crédible surtout dans sa 2e partie où le sujet est poussé à l’extrême où la famille est surveillée en permanence par un assistant social qui ressemble plus à un militaire ou un espion. J’espère que ça ne va pas desservir la Protection de l’enfance.

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