J’ai toujours le même plaisir à retrouver la plume d’Amélie Nothomb à chaque rentrée littéraire. Elle a ce style si particulier et cet humour que j’aime beaucoup. Avec le sens de la formule et une facilité déconcertante à retourner les situations.
Mais j’avoue avoir été un peu déçue de ce cru, que je ne regrette pas pour autant d’avoir lu. Il m’a semblé un peu bâclé, pas abouti et certaines phrases m’ont parfois déconcertée, notamment la fin qui ne ressemble pas à une fin.
Le personnage central est Tristane. Une « enfançonne » née de deux parents fous amoureux l’un de l’autre, si bien qu’ils ne s’intéressent pas à leur fille. Elle grandit seule jusqu’à ses 5 ans où ses parents, Nora et Florent, lui offre une petite sœur ou un petit frère pour Noël, à condition qu’elle s’occupe de lui/elle. C’est le plus beau cadeau pour Tristane.
Quelques mois plus tard arrive Laetitia. Et Tristane prend le rôle de parfaite petite maman pour sa petite sœur. Elle lui apporte tout l’amour qu’elle n’a pas eu pour lui permettre de se construire. Leur relation est très fusionnelle.
Il y a aussi leur tante, la sœur de Nora, qui s’appelle Bobette et reste dans son canapé toute la journée à regarder la télé. Elle a trois fils et une fille qui se nomme Causette parce qu’elle aime beaucoup le roman de Victor Hugo. Bobette désignera Tristane comme marraine de sa fille alors qu’elle n’a que deux ans de plus qu’elle.
Tout le monde est en admiration devant Tristane, si parfaite, sauf ses parents. Et plus particulièrement sa mère qui la trouve « terne ». Ce qualificatif influencera toute la vie de Tristane…
Un roman que j’oublierai assez vite en attendant le prochain !
Incipit :
« L’amour de Florent fut le premier événement de la vie de Nora. Elle sut qu’il n’y aurait ni autre amour ni autre événement. Il ne lui arrivait jamais rien. »
« – « Petite fille terne. » Quand comprendras-tu que les mots ont juste le pouvoir qu’on leur donne ? »
Un avis sur « Le livre des sœurs / Amélie Nothomb »