Envole-moi / Sarah Barukh

Je découvre les romans de la merveilleuse Sarah Barukh grâce aux Vleel (Varions les éditions en live, sur Instagram)

Elle était invitée le 27 mai pour parler de son roman « Puisque le soleil brille encore » paru le 5 mai chez Calmann-Lévy. Curieuse, j’ai emprunté à la bibliothèque son précédent livre, « Envole-moi » et je l’ai dévoré en deux soirées. Inutile de vous dire que j’ai commandé de suite son dernier né !

C’est l’histoire d’Anaïs et de Marie, deux amies d’enfance. Elles ne se ressemblent pas. Anaïs est studieuse, ronde et petite. Marie fait de la danse, elle est belle, solaire et déjantée. Elles vivent dans un quartier difficile, dans le 19ème arrondissement de Paris, dans les années 90. Voilà pour situer leur passé commun.

Le lecteur est placé du point de vue d’Anaïs, aujourd’hui, alors qu’elle a 40 ans. Elle vit à Nice et après plusieurs FIV suivies de fausses couches, elle tente encore d’avoir un enfant avec son conjoint. Marie l’appelle, sa mère est morte. Elle lui demande de venir à son enterrement à Paris. Cela fait des années qu’elles ne se sont pas vues. Et puis rien ne va se passer comme prévu… C’est le début d’un road trip fait de mensonges. L’occasion de se poser des questions. Mais au fait, quel était leur rêve d’enfant, d’adolescente ? Ces rêves, que sont-ils devenus ? Sarah écrit les chemins qui s’entrecroisent de ces deux femmes. Elles s’aiment et se détestent à la fois.

Le roman tourne autour de l’année des 13 ans des deux filles. Il s’est passé quelque chose cette année-là qui les a particulièrement marquées et surtout séparées. Bien sûr le lecteur ne saura qu’à la fin la teneur de cet événement. Car Sarah sait rythmer ses romans et tenir le lecteur en haleine. Impossible de lâcher le livre, on veut connaître la suite.

Il y a plusieurs thèmes intéressants abordés, notamment le racisme religieux et social. Tout commence par une camarade qui porte un voile à l’école. L’enseignant lui demande de le retirer et la situation lui échappe totalement…

Dans ce roman on observe également des adolescents, pour qui l’apparence, la reconnaissance et l’acceptation par les autres comptent énormément.

Le titre fait référence à la chanson de Jean-Jacques Goldman, dont on retrouve en partie les paroles dans le livre.

Je me suis identifiée à ces adolescents, j’ai repensé à mon adolescence dans les années 90. Les références musicales et le basket, que de souvenirs ! par contre je n’ai pas du tout vécu dans un quartier difficile et j’ai trouvé ce roman très intéressant du point de vue sociologique. Un portrait très juste d’une génération et d’un quartier des années 1990.

Ce roman m’a émue, surtout vers la fin qui explose en émotions, bref j’ai pleuré, préparez votre boîte de mouchoirs ! On vibre avec les personnages, on s’attache à eux. L’écriture est directe, énergique, le style simple et fluide. Très addictif, un coup de cœur pour moi !

Note : 4.5 sur 5.

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