Pour moi, un livre des Escales est toujours synonyme d’un bon moment de lecture. J’ai donc suivi avec intérêt et appréhension les aventures d’Adam, jeune kabyle de 20 ans, séparé de son amoureuse Zina. En tant que colonisé, il doit aller se battre pour sa patrie, la France, comme l’a fait son père lors de la précédente guerre mondiale. Après quelques péripéties que je vous laisse découvrir, il se retrouve au bord du Rhin, le long de la ligne Maginot, avec deux autres algériens qu’il connait, Tarik et Samuel. Ils souffrent du froid surtout mais aussi du manque de considération pour les colonisés. Ils vont être fait prisonniers et envoyés dans un camp, un « Frontstalag » où il va voir les pires horreurs.
Il consignera ses souvenirs de guerre dans un petit carnet. Il s’adresse à Zina. Il lui raconte son quotidien et surtout il lui adresse des mots d’amour. Il n’espère qu’une chose, rentrer en Algérie et retrouver Zina.
Autre personnage important de ce roman, M. Grandjean, l’instituteur de son village. Adam n’avait pas le droit d’aller à l’école, elle était réservée aux colons et enfants de fonctionnaires. Mais M. Grandjean laissait grand ouvert les fenêtres de l’école pour qu’Adam et Zina puissent apprendre à lire, écrire et compter.
Il y a des scènes de guerre et de camps terribles. Adam raconte son incompréhension face au silence et à l’absence de réaction des Français qui regardent leurs voisins juifs emmenés dans les camps. Un beau roman, empli d’humanité et de tendresse.
Merci à Netgalley et Les Escales pour cette belle lecture.
Ce roman a reçu le prix du Roman Métis 2021.