Les lettres d’Esther / Cécile Pivot

Esther est libraire à Lille. Elle propose un atelier d’écriture sur le thème de la correspondance donc à distance. Une seule rencontre est prévue à Paris pour que chaque participant puisse choisir deux correspondants et donner la réponse à la question posée par Esther : « Contre quoi vous défendez-vous ? »

Il y a Jean, la cinquantaine, homme d’affaire voyageant beaucoup, vivant de défis professionnels mais dont la conscience n’est pas tranquille. Il vit seul. Il est divorcé et n’a pas su tisser de complicité avec ses enfants.

Samuel, jeune garçon, dont la famille est dévastée par tristesse suite au décès de son grand frère à cause d’un cancer. Il ne sait pas quoi faire de sa vie.

Jeanne est la plus âgée du groupe. Elle est veuve. Elle vit seule à la campagne et sa fille la fuit.

Juliette et Nicolas sont un couple en crise suite à la dépression post-partum de la jeune femme.

Chacun a des blessures intérieures : un deuil, une dépression, l’absence d’un être cher.

Bien qu’habitant dans la même ville, Esther avait l’habitude d’écrire à son père tous les jours. Mais cette correspondance a subitement cessé avec sa mort (suicide).

Ce roman nous plonge dans la lenteur, lenteur de la lettre par rapport à l’hyper-connectivité actuelle, lenteur de la réponse attendue, lenteur du cheminement…

Les personnages reprennent l’habitude d’écrire, se confient, se découvrent. Des liens vont se créer entre eux. Esther leur conseillera des lectures pour certains exercices comme l’écriture de dialogues.

Une ode à l’écriture comme vertu thérapeutique et une ode à la littérature. Un roman emplit de nostalgie, de douceur et de sensibilité. L’écriture de Cécile Pivot est simple et agréable. J’ai eu de nombreux correspondants quand j’étais enfant, adolescente. Ce roman me redonne envie d’écrire et d’envoyer des lettres.

J’aurais aimé me concentrer sur une ou deux correspondances mais pas sur autant d’échanges à la fois, même s’ils se complètent. Je ne me suis pas trop attachée aux personnages. Mais le passage de la cabine japonaise pour parler à ses défunts est très touchant. La fin est trop « happy end » à mon goût, ce qui rend l’histoire moins « plausible ». En résumé, j’ai passé un bon moment avec ce roman, mais je n’ai pas eu de gros coup de cœur.

Une collègue m’a chaudement recommandé son précédent roman. Je l’ai ajouté à ma liste d’idées de lecture. A suivre…

Merci à Netgalley et à Calmann-Lévy pour cette lecture.

Note : 4 sur 5.

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