Vie de Gilles / Marie-Hélène Lafon

Marie-Hélène Lafon est l’une de mes écrivaines préférées. Je dois avoir tous ses livres dans ma bibliothèque. Je ne rate aucune parution. Dans ce nouveau livre publié chez les éditions du Chemin de Fer, il y a deux nouvelles, « La confession » et « Cinquante ans » qui permettent de retrouver un des personnages de son précédent roman « Les Sources ». Ce prolongement de ce texte autobiographique, est centré sur le frère, Gilles.

On retrouve les thèmes chers à l’auteure : la vie dans les campagnes, le monde paysan, la dureté de la vie, les obligations familiales.

La première nouvelle nous plonge dans l’enfance. Les deux sœurs et le frère vont au catéchisme. Les leçons sont faites par la Nini, longuement détaillée.

La seconde nouvelle se situe plus tard. Gilles a cinquante ans. Sa sœur Claire (Marie-Hélène) vient régulièrement de Paris pour aider à la ferme. Les parents vieillissent. Elle répète les mêmes gestes : le linge à repasser, décrocher les draps et les remettre dans les lits, un coup de balai ou d’aspirateur si elle a le temps. Et puis aller voir le frère travailler, discuter un peu.

La Santoire est toute proche. Claire s’emplit de la nature et des paysages à chaque visite. Les peintures de Denis Laget rehaussent les textes. A l’instar de la couverture, Elles sont composées de bruns, couleurs de la terre.

Un petit bijou, à lire et relire bien évidemment pour la beauté de la langue de Marie-Hélène Lafon.

#lafonmania

Note : 5 sur 5.

Incipit :
« La Nini n’a pas d’âge, elle est ronde et courte et trotte menu en traversant la place, de l’église à la maison et de la maison à l’église ; elle ne lève pas l’œil et on n’attrape pas son regard, même pendant les leçons de catéchisme qu’elle donne debout tandis que les petits de première année sont assis sur deux bancs, un pour les filles et un pour les garçons, de part et d’autre de l’allée centrale, au premier rang juste devant le chœur et l’autel. »

« Aujourd’hui, il faut y aller. Claire ira aujourd’hui, cet après-midi, elle a prévenu sa mère, elle a téléphoné, elle s’est annoncée, elle a dit, je viendrai vendredi, vendredi après-midi. Vendredi c’est aujourd’hui, il faut y aller. »

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