Le nain de Whitechapel / Cyril Anton

Lu dans le cadre du Prix Orange, une lecture dont je ne ressors pas convaincue. C’est l’histoire d’Oscar, un nain, qui naît dans une famille bourgeoise anglaise fin du 19e siècle. On lui préfère son frère jumeau, moins intelligent mais n’ayant pas de difformité physique. Ses parents se débarrassent de lui dans un chenil. C’est là qu’il fait la connaissance de Freddy qui le recueille. Il apprend le métier d’accordeur de pianos et découvre un modèle unique, Lisa, que son bienfaiteur a conçu.

Il ne fait pas bon vivre dans le quartier de Whitechapel où sévit le gang Tabula Rasa. Leur but est de tuer toutes les personnes hors normes pour eux : les Noirs, les handicapés, les prostituées, les homosexuels, les immigrés, les nains, etc. Un vent de terreur souffle sur les habitants.

Oscar change de nom, devient détective puis défenseur des opprimés recueillant dans une sorte de boule à neige toutes les personnes menacées par le gang. Beaucoup de personnages hauts en couleur habitent ce roman.

Bref des histoires de freaks, beaucoup de fantaisie, de sang, d’enquêtes. Heureusement il y a aussi de la musique, de l’amour et de l’humour dans ces pages. Chaque chapitre comporte un titre qui le résume ou met en avant un élément à venir.

Un premier roman noir et surréaliste qui plaira certainement à d’autres lecteurs amateurs du genre.

Note : 3 sur 5.

Incipit :
« Les hommes sont les ombres dans lesquelles ils tombent. Du moins est-ce ce que j’ai pu vérifier dans l’enfer rouge de Whitechapel. Ne m’en veuillez pas de prendre la parole de façon aussi péremptoire, mais je dois faire vite et court. L’histoire que je veux vous raconter est celle d’un nain qui, malgré ses petites jambes, a passé sa vie à courir après le temps. »

« Le petit homme organisa peu à peu sa nouvelle vie en solitaire. Le soir, tout en ressassant au piano les douleurs que lui inspirait la mort de Freddy, il scrutait la fenêtre à croisées. De plus en plus souvent montaient dans le ciel des orages gorgés de fer. Les assassinats de juifs, de Noirs, d’homosexuels, d’handicapés, de prostituées proliféraient en une des journaux. Les rues de Whitechapel ne colportaient plus que cette seule rumeur : le quartier et tout ce qu’il comportait d’âmes errantes seraient bientôt rayés de la carte.
Il fallait prendre les armes. »

« N’oubliez pas que l’Histoire est la passion des fils qui voudraient comprendre leurs pères… »

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