« Ce roman s’inspire d’une histoire vraie, celle du musée d’Art contemporain de Téhéran, ouvert en 1977. Un musée dont le destin est intimement lié à celui de son gardien, gamin des bas quartiers, qui a contribué à sauver et à conserver les trésors de l’impératrice Farah Diba lors de la révolution islamique de 1979. »
Ensuite, Stéphanie Perez modifie des noms, ajoute des éléments de fiction et écrit ce premier roman. On ne peut que louer l’intention de ce roman. C’est une ode à l’art, à la culture et à la liberté. Cependant j’ai vraiment peiné à trouver le rythme, la petite musique de l’écriture de l’autrice. Je n’ai pas eu de coup de cœur comme mes camarades anciens jurés du Prix Orange du Livre. Ce n’est donc pas un titre que je défendrai pour figurer parmi les finalistes même si je pense qu’il plaira à un grand nombre de lecteurs.
Je vous laisse donc découvrir l’incroyable aventure de ce jeune gardien de musée à Téhéran, Cyrus Farzadi, qui sauva de la destruction de nombreuses toiles de grands peintres occidentaux. Les passages où il s’ouvre à la peinture sont touchants. Vous pourrez vivre à ses côtés la révolution islamique et comprendre un peu mieux l’Iran.
Stéphanie Perez est grand reporter pour France Télévisions. Elle connaît très bien son sujet. Peut-être a-t-elle eu du mal à franchir la frontière de la fiction et s’affranchir de l’écriture journalistique.
Une lecture commune avec Anaïs, qui a eu le même ressenti que moi. Sa chronique est à lire sur son compte Instagram @la_page_qui_marque ou son blog.
Prologue
Téhéran, mars 1979
« Dehors, en ce froid matin de 1979, Téhéran se recouvre peu à peu de noir. Plus rien de ne peut arrêter la vague révolutionnaire chargée d’écume de colère qui submerge la capitale iranienne. Le danger est là, désormais, à la porte du musée, impossible de lui échapper. »
« Cyrus se retrouve projeté au milieu de la révolution comme un bateau ivre en pleine mer, il tangue, il a du mal à garder le cap, il est saisi de nausée. La ville n’est plus qu’un long cri qui se multiplie à l’infini. – A mort le chah ! Mort aux Pahlavi ! »
« Diba, Cyrus et Reza viennent chaque jour, ou à tour de rôle, pour ne jamais laisser les tableaux seuls, ils veillent sur eux comme sur les enfants qu’ils n’ont pas. Le musée est un cocon dans lequel ils trouvent refuge. Le dernier vestige de leur monde qui s’effondre, et auquel ils s’accrochent désespérément même s’ils savent que le naufrage est inéluctable. Ils sont comme le capitaine et les matelots d’un navire qui s’apprête à couler mais qu’ils n’abandonneront jamais. »
« Des œuvres qu’on ne regarde plus sont-elles condamnées à mourir à petit feu ? »
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