Dès les premières lignes la poésie est au rendez-vous. Ensuite on découvre la cordée avec les deux chiens à l’avant, puis Ysée en tête, suivie de Vik, Solal et Gaspard en dernier, le chef de cordée. Chacun a sa place et son rôle. On fait appel à eux pour des missions de sauvetage. Ils se déplacent en montagne, par tous les temps. En ce moment c’est l’hiver, la cordée avance doucement dans la neige ou sur la glace pour atteindre le chalet de Masha, La Tanière. Ils y passeront la nuit avant d’aller au Reculoir, une zone perdue au bout du monde. Leur mission est de rétablir le courant pour le père Salomon. Sur leur traineau se trouve le matériel nécessaire : des poteaux de bois et des câbles de rechange. Mais Gaspard cache une autre mission à ses compagnons de cordée. Il sait d’ores et déjà qui l’accompagnera ou pas dans la seconde partie du voyage. Son objectif est d’arriver au sommet de la Grande. Personne n’y est encore parvenu. Gaspard, comme beaucoup d’autres, a dû abandonner. Cette fois-ci le père Salomon a une idée pour l’aider dans sa quête qui prend alors une voie mystique.
Ce premier roman plonge le lecteur dans la nature, au cœur des montagnes enneigées. Vous aurez certainement envie de savoir si Gaspard arrivera au sommet.
Ce livre fait partie des 5 finaliste du Prix Hors Concours 2022. Rendez-vous lundi 28 novembre pour connaître le lauréat de cette année !
Incipit :
« Notre histoire commence dans un nuage, bien au-delà de la Terre, bien au-delà des montagnes. En ce nuage logeait un ange qui enroulait et déroulait du coton pour l’éternité en chantant de tristes complaintes qui parlaient d’hommes, de sueur et de sang. Car les anges aussi sont tristes, ils rêvent d’une peau pour saigner, de mains pour toucher et d’un squelette pour éprouver la pesanteur du monde. »
« C’était une de ces nuits d’ivresse qui n’a pas de fin, une interminable cavalcade nocturne où l’on dévale la vie dans une folie que seules les étoiles consacrent. »
« Roche et gel en guise de ciel : voici la Montagne sans sommet, voici le Bord vertical du monde. »
« Je grimpe pour redescendre, pour éprouver la joie de revenir en fond de vallée, là où sont les bêtes, les fleurs et les gens que j’aime. »
« Bref, c’est pas la mort que je cherche, c’est la vie ! Car la montagne est un exhausteur de goût, un exhausteur de vie ! »
Un avis sur « Le bord du monde est vertical / Simon Parcot »