Ce roman fait des allers-retours dans le passé, allant de 1936 à 2015, et entre différentes villes, New York, Shanghai et Hong Kong. L’objet qui relie tous les personnages est un piano Steinway avec deux papillons gravés sur le bois. Ils ont aussi en commun la passion pour la musique et une partition de Bach.
C’est la vieille Tillie qui commence à raconter notamment à travers son journal sa vie, celle de sa famille, dédiée aux pianos Steinway. Elle va accueillir Xià, une jeune élève à Hong Kong, pour qu’elle joue sur ce piano car elle ne peut plus le faire.
Dans cette histoire il y aura d’autres personnages importants, comme Mei et Shen. Mais je vous laisse les découvrir par vous-mêmes pour ne pas divulgâcher.
Musicienne, je me réjouissais de lire ce livre mais j’avoue avoir été un peu déçue. Pourtant cela commençait bien notamment avec des insertions de poèmes de François Cheng. Mais je n’ai réussi à m’attacher aux personnages, peut-être parce que je n’ai pas cru à l’histoire ou que trop de personnages et d’époques se mélangeaient d’un chapitre à l’autre. C’est finalement plus la partie historique de ce roman qui m’a intéressée, notamment la révolution culturelle en Chine.
Une fresque romanesque sur le poids des secrets de famille, la liberté, l’amour et la musique bien sûr. Ce roman a conquis de nombreux lecteurs, donc ne vous fiez pas uniquement à mon avis !
Ce livre fait partie de la sélection du Prix Orange du Livre 2022, d’ailleurs Geneviève, Laurence, Julien et Thomas l’ont aimé !
« Xià était passée devant de nombreuses fois, y avait pensé au cœur de ses nuits, avait entendu un murmure lui suggérer qu’il était temps de faire la paix avec la musique. »
« Un nœud d’angoisse vient se loger dans la gorge de Xià. Ce ton inquiet de sa mère, elle l’a reconnu ; l’ombre est revenue. Cette peur, Xià ne l’a rencontrée qu’une fois auparavant : la nuit à Shanghai où tout avait basculé pour elle et son piano. Le lendemain, elle avait été incapable de jouer à son concours et, juste après, avait quitté le conservatoire. »
« Son majeur gauche va à la rencontre du clavier et égrène six notes timides, son index vient alors à son secours pour lui donner la force d’un accord, puis son petit doigt se joint en renfort pour qu’enfin sa main droite ait l’élan nécessaire pour porter la mélodie. L’Adagio de Bach, Xià frissonne. »
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