Un homme marche seul dans la forêt. Il décide de poser son sac à dos dans un coin isolé, près d’une rivière, où se trouve une caravane abandonnée. Que cherche-t-il à fuir ?
Vous le découvrirez au fur et à mesure en lisant ce roman. L’auteur maintient le suspense jusqu’au bout. Par retours en arrière, on revisite le passé de cet homme.
Sam est un jeune homme qui a peur de lui-même et de la violence qu’il pourrait faire aux autres. Il dort à la belle étoile car il ne supporte plus d’être enfermé. Sam a fait de la prison. Pour quel motif ? Là encore Pierre-Yves Touzot distille les indices petit à petit.
Les lecteurs ne peuvent qu’être touchés par cet homme tentant de se reconstruire. Il marche jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la chute en montagne qui le fera rencontrer une femme elle-même écorchée. Est-ce que ces deux êtres sauront s’apprivoiser, se parler ?
Sam fera d’autres rencontres que je tairai pour ne pas divulgâcher. En tout cas certaines rencontres seront très belles et fortes en amitié.
Un roman que j’ai eu plaisir à lire. Merci à Geneviève pour le partage de cette lecture. Vous pouvez également lire sa chronique sur son blog : https://memo-emoi.fr/presque-libre-pierre-yves-touzot/
Incipit :
« Sam eut subitement envie de s’arrêter. La rivière qu’il longeait depuis la fin de la matinée s’écoulait paisiblement derrière de hautes herbes jaunes par le soleil. Sur la berge opposée, la forêt s’ouvrait sur une petite clairière, au milieu de laquelle se cachait une vieille caravane abandonnée bleu ciel. Sam enroula au mieux sa bâche en plastique de chantier verte autour de son sac à dos, retira ses chaussures, ses chaussettes et traversa la rivière. Le courant était doux, l’eau peu profonde, le sol sablonneux. »
« Sam déjeuna seul, à l’écart. Il tenait depuis plus de deux jours sans faiblir, sans répondre à aucune provocation, sans céder à la tentation de se ruer sur Quentin pour lui éclater la gueule. Il fallait qu’il tienne, qu’il résiste encore quelques heures contre cette fureur intérieure qu’il retenait, contre ces pulsions de violence qui le dévoraient. Ce combat contre lui-même le vidait de ses forces encore plus vite que ses trajets les bras chargés de rondins. »
« Pour survivre, son instinct l’avait poussé à marcher, à noyer sa souffrance dans l’effort, à marcher jusqu’à l’épuisement total, jusqu’à ce qu’il ne sente plus rien, jusqu’à ce qu’il tombe littéralement de sommeil. »
la photo de couverture est très inspirante!
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