Nous sommes en 2018 à Londres. L’histoire commence par un vieil homme, Julian, qui oublie un cahier sur la table d’un café. La propriétaire du café, Monica, essaie de le rattraper en vain. Le soir, elle l’ouvre et commence à le lire. Il comporte un titre, « Le carnet des silences », et un sous-titre, « le plaisir et le danger d’être sincère ». Julian interpelle le lecteur et lui demande s’il connaît vraiment ses proches, ses voisins. Et se connaît-on soi-même ? Il affirme que chacun ment.
« Que se passerait-il si nous cessions de mentir ?
Si nous risquions à ouvrir notre cœur,
à confier ce qui nous définit vraiment et fait de nous ce que nous sommes ? »
Alors il se lance et raconte sa vie, surtout sa solitude. Il espère qu’avec ce carnet, une personne au moins saura la vérité sur lui. Il encourage le lecteur à faire de même et à ensuite abandonner le carnet quelque part. Monica se prendra-t-elle au jeu ? Elle écrira à son tour dans le cahier, révélant son désir le plus cher. Et ainsi de suite, le cahier va voyager de personne en personne. Ce carnet va changer la vie de chaque personne qui va croiser son chemin. Monica va décider d’aider Julian, etc.
Ce roman brosse une galerie de personnages tous très différents. On s’attache facilement à eux. J’ai beaucoup aimé cette bulle de douceur dans laquelle Clare Pooley met le lecteur. Il s’agit davantage que d’un roman « feelgood ». Chaque personnage a une personnalité, une histoire intéressante et développée. Le roman alterne entre des moments drôles et tristes, transmettant au lecteur beaucoup d’émotions. L’auteure aborde beaucoup de thèmes actuels : la solitude, le féminisme, la relation homme-femme, les réseaux sociaux, la famille, la maternité, l’homosexualité, les projets de vie. Le tout avec une belle histoire d’amour, mais je ne vous en dis pas plus ! Bref un premier roman qui fait du bien entre deux romans plus noirs, avec une magnifique couverture qui attire l’œil !
Je l’imagine très bien en film avec le côté « british ». Ce serait l’occasion de retrouver les personnages et de passer un bon moment avec eux.
Merci à Netgalley et à Fleuve éditions pour cette belle lecture.
Traduit de l’anglais par Karine Reignier-Guerre.