Ce roman nous plonge dans l’histoire d’une famille lorraine, près de Metz plus exactement.
La « moman » est malade. Le père et les deux fils vont souvent lui rendre visite à l’hôpital jusqu’à ce qu’elle succombe à la maladie.
Ensuite on les observe tous les trois dans leur quotidien. Il y a Fus, surnommé ainsi parce qu’il joue au football. C’est l’aîné. Et puis Gillou, le plus jeune, plus intellectuel que son frère, qui réussit mieux ses études. Le père travaille à la SNCF.
Il élève du mieux qu’il peut ses enfants qui grandissent sans leur mère. Mais au fur et à mesure il va s’éloigner de son fils aîné. En effet, Fus commence à fréquenter un groupe d’extrême droite. Et pour cet homme militant actif au sein du parti socialiste local, c’est une totale incompréhension. Qu’a-t-il « loupé » dans l’éducation de son fils ?
Le père n’arrive plus à parler à son fils, il l’évite. Il se concentre alors sur le plus jeune qui va partir faire des études à la ville.
Et puis arrive un événement inattendu qui va bouleverser la tranquillité de cette famille. Difficile de vous en dire plus sans dévoiler des parties du roman. Je vous laisse donc découvrir la suite de l’histoire par vous-même.
Tout le roman se place donc du côté du père. Il n’y a que les toutes dernières pages où le fils prend la parole ou plutôt écrit une lettre poignante à son père. Tout le long du roman on sent l’amour du père pour ses enfants. On sent aussi poindre les questions : et s’il avait agi différemment avec son fils, s’il lui avait parlé, est-ce que cet événement serait arrivé ? aurait-il pu changer le cours des choses ?
Il s’agit d’un roman social. On le compare beaucoup au roman de Nicolas Mathieu (Leurs enfants après eux), dont l’histoire se déroule également en Lorraine.
J’ai beaucoup aimé ce premier roman un brin nostalgique. Il a d’ailleurs reçu le Prix Stanislas 2020 lors du salon Le livre sur la Place à Nancy. Cette histoire m’a beaucoup touchée. Je n’ai pas pu lâcher le roman avant d’achever sa lecture. Et après l’avoir terminé, il m’a fallu un peu de temps pour quitter cette famille à laquelle je m’étais attachée.
Gros coup de cœur pour moi, un roman très bien écrit que je vous conseille donc de lire si vous ne l’avez pas encore fait ! Et si vous ne connaissez pas encore cet éditeur, la Manufacture de livres, sachez qu’il gagne à être connu 😉
Un avis sur « Ce qu’il faut de nuit / Laurent Petitmangin »