J’avais été totalement charmée par son premier roman, Anouk Lejczyk revient avec un texte d’une toute autre forme, les « Carnets d’une apprentie bûcheronne », qui m’a également happée et beaucoup plu. Elle l’a rédigé en parallèle de la sortie en librairie de son 1er roman.
On suit le parcours d’Anouk durant une année. Les chapitres se suivent par saison. On commence par l’automne. C’est la rentrée des classes, direction la formation « travaux forestiers spécialité bûcheronnage ». Il faut dire que la forêt était déjà omniprésente dans son premier roman et qu’elle aimerait en savoir davantage. C’est aussi une sorte de défi pour elle. Son corps affronte le froid et le travail physique, des conditions inhabituelles pour une écrivaine.
Ce deuxième livre est écrit dans un style différent. Il ressemble à un journal. Il n’y a pas de ponctuation, comme dans une prise de notes. Les mots s’alignent dans un style très direct, sans fioritures et entraînent la lecture. J’ai tourné les pages encore et encore.
Dans la « promo », elles ne sont que 2 femmes. Je vous laisse imaginer les stéréotypes. Leur formateur s’appelle Max Antoine et il dépote ! Elle retranscrit en langage familier et direct leurs dialogues, les blagues potaches. C’est drôle et vivant.
On les suit sur les chantiers mais aussi lors de battues avec les chasseurs, et pour la végétarienne qu’est Anouk, cela lui pose quelques questions. On est évidemment plongé au cœur de la forêt, d’ailleurs Anouk réalise avec passion un herbier lors de sa formation. Et puis on voit le côté plus administratif et l’entretien des sites lors de ses stages à l’ONF aux 4 coins de la France. On y rencontre des personnages vrais, avec un portrait en creux de notre société. Mieux qu’une étude sociologique, ces carnets et retours d’expériences sont aussi drôles, qu’émouvants et poétiques.
Je vous donne rendez-vous ce dimanche 17/09/23 à 19h pour une rencontre en ligne VLEEL avec Anouk Lejczyk et Michèle Cohen, l’occasion de découvrir deux autrices publiées par les éditions du Panseur.
Merci à Jérémy Eyme des éditions du Panseur et à VLEEL pour cette lecture sylvicole !
La forme a l’air sympa et l’histoire intéressante d’autant que l’environnement dans lequel elle nous plonge m’est peu connu…
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