En finir avec les jours noirs / Effie Black

Jessica fait des recherches en psychologie à Londres. Elle étudie le comportement des animaux pour essayer de faire des parallèles avec les humains. Elle s’intéresse plus particulièrement au suicide. Son père ayant raté le sien grâce ou à cause d’elle quand elle était petite. Elle a grandit dans un environnement familial violent et traumatisant du fait de son père. Puis son colocataire à la fac se suicide également.

Elle est en couple avec une femme qu’elle aime. Leur relation semble stable et durable. Mais la question de la maternité fait vaciller Jessica. Elle ne veut pas d’enfants et elle ne veut pas imposer son choix à sa compagne. On la suit dans ses questionnements, sa quête de sens et c’est un personnage attachant.

Entre les différents chapitres ou souvenirs de la jeune femme, se trouvent des textes plus courts, en italique, titrés « Un jour noir ». On assiste à l’enterrement d’une personne proche de la narratrice dont l’identité n’est pas révélée tout de suite.

Un texte fort, sensible et une très belle écriture pour un sujet qui semble certes plombant mais qui est écrit avec un certain humour et de la résilience.

Je remercie VLEEL et les éditions du Gospel pour cette belle découverte littéraire.

Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Adrien Durand

Note : 4.5 sur 5.

Incipit :
« Une femme blonde qui, j’en suis presque sûre, a dit s’appeler Amy, tout en ressemblant davantage à Anne, pose un regard interrogateur sur nos sièges sagement alignés.
« Qu’est-ce que le mot résilience veut dire pour vous ? » demande-t-elle.
Personne ne dit rien. Elle recommence à marcher, lentement, en long et en large dans la pièce.
« Sentez-vous libres d’intervenir. » Tout le monde se sent libre. Mais personne n’intervient.
« Quelqu’un ? »
Personne. »

« Les succès d’Adam et Beth dans leurs entreprises suicidaires ont eu une influence significative sur ma vie et mon travail. Mais c’est avant tout mon expérience précoce d’un suicide raté qui m’a le plus marquée, qui a induit ces sentiments que je garde pour moi, celui en particulier lié à l’idée que le suicide est parfois la chose naturelle à faire pour épargner ceux que l’on aime. La bonne chose à faire. Mon père, cet échec dans tous les sens du terme, est ma grande inspiration. »

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