J’ai lu le premier volume de cette impressionnante trilogie aux magnifiques couvertures pour le book club VLEEL de novembre mettant à l’honneur les éditions Agullo. Les avis sont partagés concernant ce roman noir historique. Je fais partie de la « team » qui a trouvé cette lecture difficile, surtout au début, avec la profusion de personnages. Il n’y a pas de chapitres. L’auteur passe d’une personne à l’autre, d’un pays à l’autre sans prévenir. Cela peut dérouter et nécessite une concentration. Ou il faut tout simplement accepter de ne pas tout comprendre au début et se laisser emporter par l’histoire.
Car l’histoire est prenante. Elle se déroule de 1975 à 1983. On suit les protagonistes entre la France et le Liban. A Beyrouth, la menace et la violence sont permanentes entre les bombes et les attaques. Un policier, un politicien et un diplomate font des allers-retours entre Paris et Beyrouth.
Un roman dur qui nous plonge dans la géopolitique des années 1980 et qui me permet d’être plus au fait de cette guerre civile. Entre espionnage, actes terroristes et diplomatie, l’auteur a réussi à insérer la vie de ses personnages. On a alors envie de savoir s’ils s’en sortiront.
L’écriture est presque journalistique. Certainement pour éviter de prendre parti. Les faits et les points de vue sont décrits de manière précise pour chaque camp. L’auteur insère une chronologie à la fin du livre. La somme de recherches pour écrire ce roman de 456 pages semble colossale.
N’étant pas une lectrice de polars, je ne sais pas encore si je lirai les 2 autres tomes. Merci VLEEL d’élargir encore et toujours mes horizons littéraires.
Si vous aimez les thrillers géopolitiques, celui-ci devrait vous plaire !
Incipit :
« Ô mon frère chrétien, ô mon ami druze, ô mon voisin sunnite ou chiite, ô mon hôte palestinien, vois ce pays qui est le tien. »
« La consommation de drogue a augmenté en même temps que la pratique religieuse, deux façons de tenir le coup. »
« Comment calme-t-on la colère lorsque la colère est partout, en tous, lorsqu’un pays n’est que colère ? »

Un avis sur « Nul ennemi comme un frère / Frédéric Paulin »