Roman multi-primé et encensé à juste titre, je ne peux qu’abonder. Ce premier roman est magnifique, un coup de cœur également pour moi. Je l’avais gardé précieusement pour mes vacances cet été.
Ce livre est composé de 2 parties « toi » et « moi ». La première est centrée sur Tarek, adolescent au Caire dans les années 1960, qu’on voit grandir et devenir médecin comme son père. Il ouvre un dispensaire dans un quartier défavorisé. C’est là qu’il rencontre Ali, venu demander de l’aide pour sa mère. Chaque semaine il rend visite à la mère d’Ali et se prend d’affection pour elle. Il engage Ali comme assistant au dispensaire puis à son cabinet. Ce jeune homme bouleverse la vie de Tarek.
La deuxième partie raconte la vie du narrateur dont je ne peux rien vous dire sans divulgâcher l’histoire. En tout cas je n’ai rien vu venir de cette révélation.
L’écriture est belle et délicate. Eric Chacour écrit à la deuxième personne. Ce « tu » souvent malaimé par les lecteurs, est ici totalement à sa place. Les personnages sont attachants. L’histoire est à la fois pudique et émouvante. On sent le poids des traditions dans un pays qui évolue mais pas suffisamment encore pour permettre à Tarek de vivre comme il le souhaiterait. Ce roman est fait de sensations et d’odeurs. Il est très doux et sensible. Je serai bien restée encore un peu avec les personnages. Quelle maîtrise pour un premier roman. On peut dire que c’est un coup de maître ! Qu’est-ce-que c’était bien, vivement le second roman !
Si vous n’avez pas encore lu ce livre, foncez ! C’est une merveille.
Incipit :
« Le Caire, 1961
– Quelle voiture voudrais-tu, plus tard ?
Il avait posé cette simple question, mais tu ignorais alors qu’il fallait se méfier des questions simples. »
« Le Caire, 1974
Les pères sont faits pour disparaître ; le tien était mort dans la nuit. »
« Ce que je sais de toi, je l’ai appris de Fatheya. »
« Ce que je sais de toi sentait l’ail et l’anis. »

Une vraie révélation de la rentré littéraire de l’an dernier 🥰
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Rentrée, dslee…Le correcteur, lui-même, fait des fautes 😅
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