Fantastique histoire d’amour / Sophie Divry

Ce fantastique roman fait 500 pages mais je ne les ai pas vues défiler ! L’autrice réussit à nous embarquer dans une histoire assez rocambolesque, pleine de rebondissements, avec une histoire d’amour mais aussi un côté polar avec du suspense jusqu’au bout ! Oui, il y a tout cela dans ce livre, de quoi passer un bon moment de lecture.

Les deux personnages principaux alternent leur voix dans les chapitres. Bastien est inspecteur du travail. Il a 41 ans et vient de se faire plaquer. Il a une tendance à la mélancolie et à boire. Un soir, il est appelé sur un accident du travail dans une entreprise de la banlieue lyonnaise. Un homme est retrouvé mort dans une compacteuse. Cette énorme machine broie le plastique pour le recycler. Au fond de la compacteuse il trouve une sorte de gravier bleu qui va changer sa vie. Ainsi débute l’enquête pour comprendre ce drame.

Maïa est journaliste scientifique. Elle se rend au Cern (Centre européen pour la recherche nucléaire) à Genève pour interviewer sa tante, scientifique, pour rédiger un article sur les cristaux scintillateurs.

Ils sont tous les deux solitaires. Et le destin va les réunir, mais je vous laisse découvrir le reste de l’histoire pour ne pas gâcher votre plaisir. Il y a aussi un chat et une bouquinerie, deux éléments que j’apprécie par ailleurs.

Ce roman est truffé d’humour, on sent que l’autrice s’est amusée à écrire cette histoire. Les personnages sont attachants. Que vous dire de plus, c’est un coup de cœur !

Il a déjà reçu 2 prix : le Prix France Bleu-Page des libraires 2024 et le Prix du Roman France TV 2024.

Je vous donne rendez-vous demain sur mon compte Instagram pour tenter de gagner un exemplaire de ce roman grâce à Lecteurs.com et la Fondation Orange ! Il fait partie des 5 finalistes du Prix Orange du Livre 2024, pour lequel vous pouvez voter jusqu’au 5 juin.

Note : 5 sur 5.

Incipit :
« J’ai de la chance, ce matin elle est là. Le teint mat, un air sérieux, des cheveux bruns. Elle est protégée des pieds à la tête contre le froid, elle porte un bonnet. Pour ne pas la déranger, je me suis caché derrière un arbre. A vrai dire, ce n’est pas elle qui m’intéresse mais ce qu’elle fait. Oh, ce n’est presque rien, un geste, un détail, mais il fait passer un brin de lumière dans la grisaille de ma vie. Alors chaque fois que je me rends tôt le matin au parc de la Tête d’Or, je viens voir près du cèdre du Liban si elle est là.
C’est comme une cérémonie, toujours la même.
De sa poche elle sort ce qui doit être des graines, qu’elle place sur sa main droite. Elle lève la main à hauteur de son épaule, elle ouvre la paume bien à plat. Puis elle se fige, le menton haut, sans bouger. Elle attend une ou deux minutes mais guère plus. Soudain une mésange jaillit du cèdre et viens se poser sur le bout de ses doigts. De son bec elle attrape une graine et repart. J’ai le cœur à l’arrêt, toutes pensées suspendues. Un autre oiseau s’approche. Il se sert et repart.
Cela dure à peine une seconde mais cette seconde me bouleverse. Peut-être que cette fille a un secret pour attirer ainsi les oiseaux. Au parc, les mésanges ne s’approchent jamais de moi ; elles sont sauvages et c’est bien normal. Avec cette fille, c’est différent. Je ne sais par quel mystère elles lui font confiance. Elle a dû mettre des années pour gagner cette seconde de contact. Quel contact il me reste, à moi, alors que plus personne ne me prend par la main dans un parc ? »

« Je m’appelle Bastien Fontaine, j’ai 41 ans et je suis inspecteur du travail. Mon métier consiste à faire respecter le Code du travail dans les entreprises. Nos bureaux sont situés à Villeurbanne dans un immeuble dont la moquette ne s’est jamais remise du passage à l’euro. J’ai trois collègues, Guilaine, Eric et Ludivine, à qui je n’avais guère l’habitude de parler avant de me faire plaquer, mais depuis je fais des efforts pour ne pas rompre tout lien avec le grand brocoli de l’espère humaine. »

« Inspecteur du travail, c’est un métier solitaire, quelque chose entre shérif et assistant sociale – au vu de la flotte de véhicules qu’on met à notre disposition, je pencherais plutôt pour la seconde proposition. »

« La bouquinerie était l’endroit idéal pour oublier le monde extérieur.
Son rayon préféré était celui de la poésie. Son rite consistait à prendre un recueil et à lire un poème au hasard. Elle appelait ça jouer à pioche-poème. »

« Maïa passa à la caisse, acheta le recueil, le mit dans son sac et sortit. On a toujours du baume au cœur quand on vient d’acheter un livre. Elle se sentait maintenant d’attaque pour appeler Jules. »

« Passer une frontière est bien plus facile que d’avouer ses sentiments. »

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