Le dernier chapitre / Jean-Marie Palach

Et bien je crois que je n’ai rien compris à ce livre où je me suis rapidement perdue. Je l’ai pourtant lu jusqu’au bout, la plume a su garder mon attention. Je reconnais un talent de conteur à Jean-Marie Palach.

Le point de départ est le mariage de Félix et Cyrielle. Mattéo et Léa sont leurs meilleurs amis et témoins respectifs. Tous deux n’ont pas trouvé l’âme sœur. Léa est même plutôt en colère contre les hommes et se fait la promesse de ne plus se laisser duper par eux mais au contraire de leur faire autant de mal qu’ils lui en ont fait.

Mattéo et Léa se rencontrent donc lors du mariage de Félix et Cyrielle. Ils tombent amoureux et ne se quittent plus. Ils travaillent à Paris et habitent en banlieue. Ils n’ont pas de problèmes financiers. Tout va bien pour eux. Et du jour au lendemain Léa disparait en laissant un SMS à Mattéo : « Je ne rentre pas ce soir ni demain, ne me pose pas de questions, je ne répondrai pas. » Silence radio.

Le roman alterne entre le point de vue de Mattéo et celui de Léa. On en sait donc davantage que Mattéo sur la raison de la disparition mystérieuse de son amoureuse et son secret. Pendant ce temps où il se retrouve seul, Mattéo retourne vers ses vieux démons. Il traîne dans les bars, boit et recueille des histoires ou brèves de comptoirs pour alimenter l’écriture d’un roman qu’il a toujours rêvé d’écrire. Le livre est ponctué de portraits, de tranches de vie dont celle du gérant du bar ou d’une SDF.

Est-ce un roman léger, un roman d’amour ? Je ne sais pas mais dès le début j’ai trouvé le roman plein de clichés, de stéréotypes, d’invraisemblances. L’auteur part d’une situation et bifurque sans qu’on comprenne finalement ce que venait faire là cette introduction sur Léa et sa relation aux hommes. Il se cache derrière une citation de Jack London pour légitimer son histoire qui pourrait paraitre exagérée.

J’ai trouvé la fin mièvre. Bref ce n’était pas une lecture pour moi. Quel dommage, je me faisais une joie de découvrir les éditions Daphnis et Chloé avec cet ouvrage.

Merci Babelio et Daphnis & Chloé pour cette masse critique

Note : 2 sur 5.

Incipit :
« Le SMS de Léa m’a cueilli en plein élan, place de la Nation, alors que j’allais traverser la chaussée et m’engouffrer dans les entrailles de la Terre, après une journée de travail plus longue que d’ordinaire. »

« Picoler debout, accoudé au zinc, la nuit, dans un troquet parisien s’apparente à l’art de la pêche. Il suffit de patienter. Tôt ou tard, un assoiffé en mal de confidences s’accroche à vous tel un poisson mordant à l’hameçon. J’entamais mon troisième demi lorsque la ligne a frétillé. Un quadragénaire barbu – encore un, c’était la soirée des barbus, mais celui-ci la portait longue et foisonnante – s’est positionné à ma droite et a étudié méthodiquement la population locale. Du coin de l’œil, j’ai observé son manège, typique du candidat à une conversation entre arsouilles anonymes, mieux qu’une psychanalyse. »

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